Ébauches au nid des arbres.

Les fronces de la redingote violet colombin estampèrent la fragrance du suroît démonté et le louvoyèrent dans leur sillage, oscillant au fusain des muscles croqués coches de ses brocards licencieux et enfiévrant les rameaux libidineux du cyprès séculaire. Campé sous l’aqueduc des ramifications cagneuses, au béguinage de la bruyère des sols siliceux, l’éphèbe feuilleta d’une œillade les annotations du roman qu’il griffonnait, consignant gloses et préface au cœur de ces pages surannées, son iris ermite couronnant le flegme de sa frimousse placide. Nonobstant son aphone sérénité, une émanation lugubre suintait de son acabit girond, les badauds se musardant à crayonner d’opulents détours dans l’optique d’éviter l’aura sinistre du damoiseau solitaire. Quel homme inquiétant, est-ce un criminel...? S’enquirent les promeneurs dans leurs sillons.

Je marchais tête baissée dans le parc, par peur de surprendre le regard des autres, et de m'enfuir en courant comme une idiote.Demain, j'allais passer en deuxième année, j'allais revoir des camarades de classes, et aussi, j'allais revoir Josh. J'avais une peur bleu de revoir les professeurs, de monter sur scène, d'exposer mes dessins ... Et des examens. Au secours, les examens. J'avais envisager de partir, mais cette école prestigieuse était mon avenir. Je m'assis près d'un arbre, sans apercevoir l'homme, d'ailleurs si je l'avais aperçu, je serais sûrement tomber et toute rouge. Je me serais enfuie en courant, aussi.

Flâneurs et excursionnistes toisèrent le couple de médisances et d’allégations, leurs rosseries intestines vociférant qu’un voyou bilieux n’était que piètre gravure aux rivages d’une damoiselle à l’acabit si chaste geôlière de candeur et d’allégresse. À l’ouïe de ces dénigrements cauteleux, le maraud incessamment lynché cacheta le frontispice du bouquin qu’il parcourait, cantonnant ses reliures sempiternelles à l’étoffe enjolivée de son manteau. Les flancs antinomiques du livre glapirent, s’achoppant pour se juxtaposer en un bastringue souffreteux. Le damoiseau obliqua ses bésicles à l’aune de ceux qui l’injuriaient, et ses mirettes carnassières lurent d’un halo satanique, acculant les touristes à décamper prestement, le spectre menaçant du directeur adjoint s’éployant d’autant plus que ce bastringue tonitruant l’entravait dans la chimère de sa lecture. "Abrutis..." Maugréa Kousaka dans sa langue feutrée, vanné par tant de sottises.

Je flânais tranquillement en regardant les branches de l'arbre, m 'amusant à compter ses feuilles. La remarque de l'homme me fit sursauter, et je m'avouai inutile de tourner la tete vers lui.Mais, la curiosité exemplaire m'y poussa. Quand je le vis. Je ne pût m'empêcher de lâcher mon calepin de dessin, et de murmurerai : -L-Le directeur adjoint ... Je ne l'avais que croiser dans les couloirs, et cela me suffisait amplement pour en avoir peur et le craindre. Je restai immobile, la, à le fixais, les joues rosées, qui embellissaient d'ailleurs mon visage ainsi paralyser par l'effroi. Mon calepin comportait de magnifiques dessins d'oiseaux, de nature et d'animaux, mais le seul dessin d'humain, était une sorte de gribouillis ressemblant vaguement à ... Josh.

Le laïus de la jouvencelle folâtra gauchement à l’oreille du romancier chanteur, comme une harangue malhabile chancelant aux converges du mistral libertin, jusqu’à se faucher d’un essor aux ramures d’antédiluviens conifères, se jouxtant au barouf de la métropole. Apostrophé, l’éphèbe aux épis freux mira cette locutrice inopinée d’un œil acrimonieux, la pudibonderie de la déité aux boucles diurnes redorant la joliesse de son facies virginal. Dévisageant sa voisine d’arbuste, l’énergumène fut captif de réminiscences sibyllines. Cette fille…Elle appartenait à l’académie, sans aucun doute. Dérivant ses pupilles aux contrées des peintures et des croquis bazardés sur la glèbe, l’adonis considéra ces œuvres et en fut coi de réflexion. Vis-à-vis de cette interlocutrice malaisée, dégoiser lui rendrait la tâche plus compliquée. Il en déchiqueta un monceau de papier qu’il gribouilla d’un revers de stylo, à temps pour le faire coulisser en bordure de sa compagne.
"Tes créations sont magnifiques, tu as un bon coup de poignet. Celui représentant un homme, s'agirait-il d'art abstrait ?" Ironisa la note, alors que monsieur sauvegardait un iris consciencieux et muet à l'encontre de son élève.

Je regardai le directeur me tendre un mot, que je lu timidement, puis je me mis à rougir. J'aurais aimer fondre en larmes et m'evader, mais la peur m'en empêcher. Je secoua simplement la tête d'un air négatif, cette remarque ironique avait touché mon point faible : ce jeune homme blond. Ce dessin montrait à quel point les humains me faisait peur, il exprimait la tristesse et la passion, celle de l'inconnu qui m'avait sauver la vie autrefois. Sans un mot je ramassa mon carnet de dessin, et je le serra contre ma poitrine. Une larme roula sur ma joue, mais je m''abstinssent de pleurer, car je devais essayer de faire bonne impression à cet homme, malgres la peur bleu de lui parler.

Hiératique, notre galapiat oublieux reluqua la controverse faciale d’un minutieux coup d’œil, le croc de son regard opiniâtre clivant la jouvencelle d’un flambeau monocorde dans la tribulation d’aviser les larmes antagoniques au sein de son cénotaphe captieux. Inintelligible, il se blâma pour cet esclandre et vicia ses lèvres exsangues d’un soupir tanné, bivouaquant l’ouvrage caduc en amont de ses cuisses pavoisées. Un index flagorneur jaugea les bordereaux de chroniques et historiettes puis lacéra ces papelards d’une serre succincte, Ayumu relatant sa tirade aux enluminures convexes de ces épîtres.

« Désolé, je ne voulais pas te faire pleurer. » Narra un premier bulletin que l’aigrefin fit glisser à l’orée de sa condisciple. Modéré et taciturne, c’est empreint de sérénité qu’il morcela un énième prospectus et flagorna la notule par l’homélie d’un crayon, décochant ce second billet à l’œillade de l’étudiante bégueule, impassible.

« =) Souris. » L’adulte exhiba un sourire sur sa feuille, une mimique qu’il ne pouvait se targuer de retranscrire à l’encre de son minois, mais non sans distiller en un crayonnage toute la sollicitude et l’altruisme que ce rictus condensait. Atone, le lecteur s’épancha d’une rengaine sur ces parenthèses écrites et barbouilla ses calepins de préludes. Le préambule d’un récit mêlant magie et légendes, et qui ne demeurait encore qu’à son amorce. Le guerrier de Fenrir allait-t-il finalement succomber aux salves du chevalier de Jörmungand ?

Je regardais l'homme sans un mot, en caressant la couverture abîmée de mon carnet à dessin. Je m'appuyai sur le tronc de l'arbre ou reposait le directeur. Je passai mon regard sur le bouquin qu'il tenait dans la main.
« - Ce-ce n'est p-pas grave ... » dis-je en bégayant, sans vraiment parler très fort. Je pris le mot dans les mains et le lu, je relevai la tête vers le directeur. Hésitante, j'exquissa un sourire à peine visible sur mon visage. Je n'avais pas souris depuis plus de douze ans.

La grimace fallacieuse de l'estudiantine expectora au porte-drapeau de subete un haussement de sourcils ébaudi, l'homme de lettres poinçonnant sa frimousse monolithique d'un escamoté rictus. Il s'avérait singulier de lorgner les sourires de cet authentique méchant loup sans que l'abîme patibulaire de son éthique ne transfigure sa bonhomie en un amas sordide de ragots épouvantés, et c'est lorsqu'il s'évertuait à garnir son visage de gentillesse que les lycéens avaient communément encore plus peur de lui. Conscient de ce contentieux, c'est en orthographiant au foyer du livret que l'associable inocula ses ressentis à son compère, paisible.
« Le sourire te va mieux que les larmes. » Publia le coupon aux veines de sa calligraphie. D'une limpidité olympienne, le responsable auxiliaire de l'établissement éducatif mentionna son énième palabre d'un message, juchant son ouvrage sur l'herbe festonnée du jardin.
« Ce n'est qu'une amorce, mais j'ai l'intention de faire publier ce roman. Que dirais-tu de me donner ton avis ? » Ces épopées inachevées contaient mythes nordiques et affrontements prodigieux; narraient comment le sang de l'arbre-monde Yggdrasil avait conquis les Hommes des neuf Mondes, et comment ces mêmes bipèdes investis de dons faramineux étaient devenus égaux des dieux. Elles dépeignaient l'odyssée d'une paysanne en quête de ses origines, et d'un groupuscule de protagonistes prompts à lutter contre le cataclysme rongeant l'Yggdrasil depuis la mort des divinités. Une saga d'héroïc fantasy.

Je ne m'attarda pas sur la première phrase, me concentrant sur l'autre, je m'empressai de m'asseoir et de commencer un lire le roman silencieusement. C'était un des premiers livres se j'eus lu, ainsi cela m'emerveillais d'avoir en face de moi un écrivain en herbe. Je continuai ma lecture, jusqu'a l'avoir terminée. Je levai la tête et observai l'homme, d'un air neutre.
J'ecrivis au dos du petit papier qu'il m'avait tendu, ces quelques mots : « J'aime beaucoup. » Mon visage restait sans expression, la peur me hanter encore, le principal adjoint ne me faisait pas très bon effet.

Scrutant la liseuse d'un œil valide, notre borgne censeur conjectura sa lecture, lorgnant l'opuscule que cette condisciple limitrophe bouquinait, puis estima la réponse consignée à l'encrage du papier d'une moue abstruse jusqu'à coucher sa répartie au mégot du héraut feuillet d'une signature diligente. « Merci. Tu es la première à lire mon travail, je te remercie pour cet avis. » Lambin, le romancier rédigea une seconde dépêche qu'il délégua à sa compagne, la concernant cette fois d'un sourire laconique. « La reprise des cours approche. Tu n'es pas trop stressée ? »

Je rougis légèrement, la première ... ? Me demandais-je silencieusement. Je regardais le directeur adjoint, et hocha la tête.Je dis doucement : « Peut importe, de toute façon cette année ci ne va pas pouvoir être pire que la première ... » J'avais été victime de diverses sortes de discriminations, même si aucunes n'avait rapport avec mon physique. Je recevais souvent des « Pauvre folle », « C'est une timide hors pair », «associable », et plein d'autres choses. Après tout, il ne fallait pas m'en vouloir d'avoir peur des hommes.

Hagard par le pigment maussade accoutrant ces confidences, le damoiseau ratura l'éden d'une œillade philosophe, conciliant les broderies de son complet au dossier raboteux de son juchoir d'écorce, la frondaison du piédestal vacillant en ombres à l'épiderme basané de son visage. « Si les élèves t'embêtent, viens me trouver. » ânonna-t-il tout en rossant son embarras, dissimulant son facies écarlate à la pénombre des ramures. Il venait de communiquer sans passer par l'écriture, et espérait que l'estudiantine ne soit pas déjà en train de fuir face au timbre de sa voix découverte. Versatile, l'éphèbe n'avait pas encouragé son interlocutrice. Il aurait été mal placé pour cela. Haussant le galbe de sa silhouette fuselée, le jouvenceau claquemura ses ébauches au nid de son torse apprêté et épousseta sa redingote, scrutant la damoiselle d'un coup d'œil lapidaire, jusqu'à déposer un dernier timbre de papier aux bottines de l'élève et partir sans plus de préambules. « Tu es une élève agréable, je suis certain que cette année, tu te feras beaucoup d'amis. N'essaie pas de changer pour te faire accepter par les autres, reste comme tu es. Nous nous reverrons au pensionnat. Passe une bonne année. » Fut l'épilogue crayonné, le directeur adjoint filant en direction du bâtiment éducatif.

Surprise par cette réponse, je baissa les yeux.Deja il faudrait que je retrouve le drecteur adjoint ! Et devenir sa chouchoute me rendrais plus que mal à l'aise ... Je m'appuya sur l'arbre, en y repensant.
« D'-D'accord ... » dis-je confuse.Sa voix était grave, et ressemblaient aux vieilles voix qui le hantaient l'esprit. « Sa voix me rappelle bon nombre de souvenirs effrayants... » murmurais-je.Je regardais ensuite le papier à mes pieds, et le lu.Un compliment ? Je rougis. " Je suis eertainque cette année, tu te feras beaucoup d'amis ..." Facile à dire ! Je soupirai. "Reste commets es "...Je pourrais difficilement changer.